L'Université de Lomé (Togo) organise un évènement de lancement du Programme de chaires de l'OMC

Le 25 juin, l'Université de Lomé (Togo) a lancé ses activités dans le cadre du Programme de chaires de l'OMC, un programme d'assistance technique axé sur la recherche, l'élaboration de programmes d'études et la sensibilisation dans le cadre de partenariats avec des établissements universitaires des Membres de l'OMC et des observateurs.
Le Togo est le septième PMA à faire partie du Programme de chaires de l'OMC, après le Bénin, le Lesotho, le Népal, le Rwanda, le Sénégal et la Tanzanie.
L'équipe de l'université est dirigée par le professeur Akoété Ega Agbodji, un économiste doté d'une solide expérience en économie du développement, en politique économique et en économétrie appliquée. Il est épaulé par une équipe interdisciplinaire.
Le Directeur de Cabinet du Ministère du Commerce, Koffi Mensah, dans son allocution, a rappelé que cette nomination confirme le positionnement stratégique du Togo dans la dynamique régionale et mondiale du commerce et les hauts standards académiques présents dans l'enseignement supérieur togolais. Il a conclu en ces termes : « Le commerce n’est plus aujourd’hui une affaire de tarifs et de quotas. C’est un champ de savoir, de stratégie et de souveraineté économique. Investir dans la connaissance commerciale, c’est investir dans notre capacité à maîtriser les règles du jeu international, à transformer nos économies, et à offrir à nos jeunes et à nos femmes une place de choix dans le monde de demain ».
Lors de l'événement, Kanka-Malik Natchaba, ministre de l’Enseignement supérieur, a exprimé sa gratitude que l'Université de Lomé ait été sélectionnée pour faire partie du PCO.
Il a réitéré que : « Tout comme lors de la soumission de la candidature de l’Université de Lomé, le gouvernement s’engage à appuyer davantage la Chaire PCO de l’Université de Lomé partout où besoin sera. »
Adama Mawulé Kpodar, Président de l'Université de Lomé a déclaré : « Cette sélection ne saurait être une réalité si le soutien des plus hautes autorités du pays. C’est pourquoi je viens par la voix de toute la communauté universitaire leur réaffirmer nos vifs remerciements.” Il a également rappelé que la coopération entre l'Université de Lomé et l'OMC n'est pas nouvelle. « Notre université a déjà été par deux fois retenue pour accueillir le Cours Régional de Politique Commerciale (CRPC) de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). »
« L’enjeu est de taille pour nos pays en développement en quête des sources de croissance économique pour lutter efficacement contre la pauvreté. Pour ce faire, l’Université de Lomé s’engage à poursuivre la réflexion sur cette thématique très pertinente en vue de produire des résultats complémentaires et faciliter ainsi la prise de décisions relatives à la facilitation du commerce au Togo et dans la sous-région. Je veux par ma voix rassurer les partenaires financiers et techniques qui nous accompagnent dans ce prestigieux programme que l’Université de Lomé déploiera, comme à son habitude, tous les efforts nécessaires pour dérouler efficacement tout le contenu du programme de travail annuel. »
La déléguée permanente de la France auprès de l'OMC, Ambassadrice Emmanuelle Ivanov-Durand a déclaré que l'évolution actuelle de l'ordre mondial nécessitait de redoubler d'efforts pour préserver le multilatéralisme et le réformer afin de relever les défis du XXIe siècle. « Au nom de la France, je tiens à renouveler notre soutien à ce type d’initiatives qui, au-delà de la recherche pure, doivent absolument chercher à bâtir des ponts entre le monde académique et les décideurs politiques. Il est très important en effet que la recherche académique ne constitue pas un monde à part. Si elle doit œuvrer en toute indépendance et en observant une stricte démarche scientifique, il est important que ses résultats puissent ensuite éclairer les décideurs. Et cela n’est pas toujours chose aisé. Je vous encourage ainsi, dans le cadre de vos travaux, à anticiper cela et à trouver les moyens de faire connaitre et promouvoir vos analyses. »
Le programme est également soutenu par l'Autriche. Cynthia Zimmermann, directrice générale du ministère fédéral de l'Économie, de l'Energie et du Tourisme de l’Autriche, a déclaré : « L'accent que vous portez à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en particulier son impact sur les chaînes de valeur agricoles et l'intégration régionale, est à la fois opportun et pertinent. Il s'agit de domaines hautement prioritaires pour de nombreux pays du continent. » L'Autriche a réaffirmé son ferme soutien à cette initiative. « Il s'inscrit étroitement dans nos priorités de coopération internationale au développement, notamment la promotion de l'intégration régionale et des chaînes de valeur durables en Afrique subsaharienne. Nous sommes particulièrement encouragés par l'attention que vous portez à des secteurs tels que le coton, le riz, le poisson et la volaille, des secteurs qui sont essentiels pour les moyens de subsistance locaux, la sécurité alimentaire et la diversification économique.
La conférence inaugurale a rassemblé diverses parties prenantes pour discuter de l'alignement des politiques économiques, des chaînes de valeur et de la transformation structurelle. La première table ronde a réuni les ministères du Commerce, de l'Agriculture, de l'Économie et des Finances, de la Planification, de la Banque ouest-africaine de développement et des chercheurs des universités de Lomé et de Kara. La seconde a réuni le ministère du Commerce, l'Association des grandes entreprises du Togo, l'Agence nationale pour le développement à la base, la Chambre de commerce et d'industrie du Togo, la Banque d'investissement et de développement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, ainsi que des chercheurs universitaires. L'événement a mis l'accent sur le dialogue intersectoriel pour une transformation économique inclusive.